Monsieur Leendert Saarloos, cynophile passionné de génétique, souhaitait créer une race résistante et performante, exemptes de tares.
Il entreprend dans les années 1930 un programme d'hybridation de bergers allemands et de loups d'Europe.
Son objectif était d'utiliser le produit de cette hybridation pour du travail de pistage, de recherche ou de guide d'aveugle.
Mais a sa mort en 1969, l'objectif n'a pas été atteint, et la race n'a pas d'existence officielle. Il faudra attendre 1975 pour sa reconnaissance par la FCI.
Ce n'est qu'en 1989 que le premier Saarloos arrive en France, introduit par Patricia Wartelle.
A ce jour le rêve de Leendert Saarloos de faire de son chien-loup un chien de travail ne s'est toujours pas réalisé.
Le Saarloos est un formidable chien de compagnie mais ne présente aucun goût ni aptitude au travail, malgré une intelligence légendaire.
Il est très tranquille et vivra heureux au sein d'une famille dont il sera un membre à part entière et à laquelle il sera très attaché.
Sa réserve vis-à-vis des étrangers fait de lui un chien très particulier, et ne devra jamais être sous-estimée. Un long processus de socialisation et d'éducation devra être mis en place (au travers notamment de l'école du chiot) : si la réserve du Saarloos fait son charme, elle peut aussi se transformer en cauchemar pour son maître si elle n'est pas un minimum sous contrôle.
Une autre de ses caractéristiques est sans doute son instinct de meute, hérité directement de son ancêtre loup. Concrètement, cela signifie qu'il a un besoin presque vital de compagnie canine.
Un futur adoptant devra donc si possible déjà ,posséder un autre chien au moment de l'arrivée de son chiot Saarloos, ou au moins prévoir d'en accueillir un autre en même temps (peu importe la race ou l'âge).
Il est possible de prendre un Saarloos seul, mais dans des conditions bien particulières (il faut quelqu'un en permanence à la maison).
L'incapacité du Saarloos à gérer la solitude est particulièrement aiguë chez le chiot, et s'atténue en vieillissant.
Si les conditions nécessaires sont réunies, le Saarloos est un chien de compagnie exceptionnel, très pacifique avec les autres races de chiens et les enfants. S'il n'aboie que très peu et n'est jamais agressif, son apparence imposante et dissuasive fait de lui un excellent chien de «garde passive». Il saura s'intégrer aussi bien dans une famille tranquille, où il adorera siester le dimanche sur le canapé devant la télé, que dans une famille sportive qu'il accompagnera en jogging ou cani-vtt.
Lorsqu'on fait l'acquisition d'un chiot "Saarloos", il faut s'assurer que l'éléveur bien fait son travail de séléction.
En effet la race est la cible de quelques maladies et tares héréditaires. Pour la plupart, il existe maintenant des tests génétiques de dépistage, et un éleveur sérieux ne fera pas naître de chiens succeptibles d'être malades.
Il faudra donc veiller à ce que les parents soient dépistés pour la Myélopathie Dégénérative, le Nanisme Hypophysaire et l'Atrophie Progressive de la Rétine (voir FAQ).
Le CLS ne pose pas de problème particulier au cours de sa croissance tant qu'il reçoit - sans excès - une nourriture de qualité adaptée à son âge et à son activité.
Arrivé à l'age adulte, il faudra veiller à lui donner de l'exercice pour le conserver dans une bonne forme.
Le chien-loup de Saarloos ne nécessite aucun entretien particulier. On dit souvent de lui à juste titre qu’il est autonettoyant, et il est vrai que son poil ne retient pas les salissures ni les odeurs et qu’il ne s’emmêle jamais. Un brossage hebdomadaire, voire mensuel, suffira amplement tout au long de l’année à garder son pelage souple et brillant.
En période de mue, qui se produit deux fois par an, on passera à un brossage quotidien. La mue dure entre deux et trois semaines, et est assez spectaculaire.
On réservera le lavage à l’eau et au shampoing aux retours de balades salissantes : les Saarloos ont comme tous les chiens une forte attirance pour les odeurs nauséabondes, et aiment à se rouler sans vergogne dans tout ce qui sent très fort. On n’oubliera pas également de les rincer après un bain de mer, le sel étant irritant pour la peau.
Les oreilles seront inspectées toutes les semaines, et nettoyées s’il y a lieu à l’aide d’un mouchoir en papier. Il ne faut pas hésiter à aller assez en profondeur, les tympans étant très éloignés du pavillon.
Pour les dents, on donnera deux à trois fois par mois de véritables os (fémurs de bœufs crus ou fumés), ou des os a mâcher anti-tartre.
Les expositions de beauté ne nécessitent pas de toilettage particulier. Si un bain est parfois nécessaire (un chien qui sent mauvais en exposition part avec un handicap), il sera donné plusieurs jours avant le jour J, pour éviter que le poil soit trop souple et trop brillant : le saarloos n’étant pas un chien de salon, un aspect trop apprêté atténuera son côté lupoïde.
Un bon brossage suffira généralement à enlever les poils morts, et à donner un peu de volume.